j) -La Chapelle de La Sciaz

Cette chapelle semble être l’une des plus anciennes de la Côte d’Aime. L’acte de fondation est daté du 8 juin 1510, sous les vocables de Saint Sylvestre et de Sainte Marguerite. 

Dans les archives, il est souvent mentionné le mot “oratoire” de Sainte Marguerite. On suppose que cet oratoire en question avait été construit plus haut et plus à l’est, par rapport à la chapelle actuelle, au village de “La Combaz”.

D’après la tradition, ce village aurait été incendié une nuit de Noël pendant que les personnes « valides » étaient à la messe de Minuit à Aime. Tous les hameaux de la Côte d’Aime étaient alors rattachés à la paroisse d’Aime. Cette catastrophe a dû avoir lieu au XVIème siècle.

Cet oratoire, d’après les textes de l’époque devait être de dimensions assez modestes et peut-être a-t-il été construit à l’emplacement d’un cimetière de pestiférés (on y a découvert plusieurs squelettes dans des lauzes et enrobés de plâtre). Quoi qu’il en soit, en 1700, les procureurs vendirent un pré appartenant à la chapelle et situé au levant de Pré Bérard “pour payer ce qui reste de la nouvelle construction de la dite chapelle” (extrait d’archives).
b1-17Donc la chapelle actuelle serait de 1700, l’année où commençaient les travaux de l’église de la Côte d’Aime. Après la destruction du village de “la Combaz”, le village actuel de la Sciaz a donc été reconstruit sur un replat. C’est précisément le sens du mot “Lachat” en patois. Ce nom d’origine celtique, avant l’arrivée des Romains, est fréquent dans notre région.

Le rétable de cette chapelle est l’un des plus fins et des plus joyeux des chapelles de la Côte d’Aime. A gauche, on voit Saint Sylvestre, à droite Sainte Marguerite, au centre La Vierge à l’Enfant. La statue d’un évêque tient un coeur. Saint Sylvestre en bois polychrome de la fin du XVIème siècle. Sainte Marguerite est figurée avec son dragon. Sainte Marguerite se fête le 16 novembre et Saint Sylvestre le 31 décembre.