e) -L’Eglise Saint Laurent (Pierrolaz)

L’église de la Côte d’Aime fut construite entre 1702 et 1714. 

b1-11 Elle occupe sensiblement l’emplacement de l’ancienne chapelle Saint Laurent, et c’est à partir de cette chapelle qu’à été construit le chevet au choeur de l’église.
Elle fut d’abord appelée église et paroisse de Saint Amédée de La Côte. En réalité, le premier patron de La Côte n’a jamais été canonisé, il s’agit du « bienheureux Amédée IX » qui fut Duc de Savoie de 1465 à 1472 et qui épousa Yolande, soeur du roi de France Louis XI. Il fut sans doute choisi pour patron parce que son nom, Amédée était le deuxième nom du Duc régnant Victor-Amédée, qui a facilité la désunion d’avec Aime.

D’autre part, ce bienheureux Amédée IX était fils du Duc Louis qui en 1442 avait « albergé » aux communiers de La Côte, le territoire qui a gardé à peu près les mêmes limites jusqu’à nos jours. « Albergé » veut dire que les Côterains deviennent propriétaires de ce territoire depuis le cours d’eau de l’Isère jusqu’à la « Grande Parey ».

Et pour honorer ce bienheureux Amédée IX, les paroissiens ont fait peindre au sommet du maître-autel un tableau qui le représente : il tient en main un cartouche sur lequel est écrit “Pratiquez le discernement et la justice, et chérissez les pauvres ».

Sous le porche : une peinture murale représente les quatre Evangélistes avec leurs attributs.

b1-12L’église comprend trois nefs, trois travées, une tribune et un choeur. La poutre de gloire est très décorée et soutenue de part et d’autre par des angelots. Sur la poutre, le Christ en croix est entouré de Marie et de Saint Jean.
Le rétable majeur fut remanié au XIXème siècle avec les éléments de l’ancien rétable sculpté en 1658 par François Cuénot pour la chapelle Saint Laurent.

Le tableau central représente Saint Laurent à gauche avec son grill, Saint Pierre tenant les clés et audessus la Vierge en Assomption. A gauche Saint Pierre, à droite Saint Paul, au-dessus Amédée IX, à gauche Sainte Agathe, patronne de Pierrolaz, fêtée le 5 février, à droite, Saint Roch.

Le tabernacle est du XIXème siècle.
Sur la porte, est figuré le Bon Pasteur.
Sur le tableau du rétable du Rosaire, nous voyons la Vierge remettant le chapelet à Saint Dominique et Catherine de Sienne avec au-dessus, la Vierge couronnée par la Trinité. b1-13
Le rétable de l’autel dédié à Saint Joseph comprend un tableau où l’on voit Saint Joseph et Saint Antoine. Au-dessus, le Christ, Dieu le Père et la colombe du Saint-Esprit figurent la Trinité. Sur la chaire, on remarque les sculptures des quatre évangélistes et sur le dosseret, le Bon Pasteur.

Cette église n’a pas subi de transformations importantes depuis sa construction, à part le clocher qui, en 1728, outre la grande croix du sommet surmontée du « coq », en portait quatre plus petites à chaque angle, surmontant des clochetons.

Pendant la Révolution, les cloches furent utilisées pour faire des canons.

Les cloches actuelles datent :
– la petite de 1859,
– la cloche des morts de 1861,
– la “seconde” de 1870,
– et la plus grosse de 1881.